Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ishkero en concert à l'Astrada / Jazz in Marciac

© Photo Y.P. -

© Photo Y.P. -

Neuf ans !
Même pas la trentaine, et pourtant ces cinq-là jouent ensemble depuis neuf ans.
Ishkero.

Ils font partie de ce que l’on pourrait qualifier de « nouvelle scène jazz », si cette expression n’était tant galvaudée.
Cinq garçons dans le temps.

Ca n’est pas un hasard s’ils ont partagé des plateaux avec Erik Truffaz ou encore Guillaume Perret.
Leur musique est faite d’énergie, de puissance, de recherches formelles et sonores, tout en privilégiant une réelle technique instrumentale, au service d’un jazz progressif et novateur.

Pourtant d’indéniables influences ce font sentir, notamment dans les titres issus de leur premier album, Shama publié chez le label Kyudo en janvier 2023.
Immanquablement, on pense à des réminiscences issues de Weather Report, de Larry Coryell, ou encore le groupe qui accompagnait Jean-Luc Ponty, la flûte traversière remplaçant ici le violon électrique.

Les cinq musiciens pénètrent sur le plateau et joueront, ce qui est assez rare, sur la même ligne.
Les cinq musiciens sont alignés. Un signe d’humilité, assurément.

Immédiatement, nous rentrons dans le vif du sujet.
Une rythmique constituée d’une batterie à la perpétuelle énergie, un peu à la JD, du duo Domi & JD.

Tao Ehrlich rentibilise en effet ses deux caisses claires, ses autres fûts et ses cymbales, comme pour porter le maximum de coups à la minute.
Il y a là une volonté de remplir l’espace d’un maelström percussif, qui génère une réelle impression de force et de puissance.

© Photo Y.P. -

© Photo Y.P. -

A la basse, Antoine Vidal assure une base harmonique de braise, jouant au doigt ou au médiator. Lors d’une intro, il nous prouvera également sa maîtrise des effets, utilisant subtilement les possibilités technologiques à sa disposition.

On est vraiment dans une assise particulièrement solide qui fait que les trois compères peuvent poser leurs notes en toute confiance.

Arnaud Forestier
au Fender Rhodes et Victor Gasq à la guitare usent de multiples pédales d’effet pour donner une coloration toute particulière aux compositions du groupe.
Les deux musiciens font en sorte de conférer au propos général des couleurs toutes particulières, avec des sons évoquant les musiciens sus-cités.

© Photo Y.P. -

© Photo Y.P. -

Quant à Adrien Duterte, à la flûte traversière, c’est lui qui se charge la plupart du temps de jouer les thèmes des compositions. Des thèmes parfois doublés à la note près à la guitare ou au piano.

Par moments, nous sommes dans un climat éthéré et planant qui plonge le public dans un vrai ravissement.

Le flûtiste use lui aussi d’effets numériques en tous genres pour colorer et varier la couleur des notes de son instrument.

Lorsqu’il ne souffle pas dans sa flûte, il se saitsit de différentes petites percussions telles que le triangle, les maracas ou encore des claquoirs gnawas.

Il ressort de tout ceci une impression de fusion intense, un jazz multiple et protéiforme, dans un concert à l’ambiance chaleureuse et chatoyante.

Le groupe jouera un peu plus d’une heure sur la scène de l’Astrada avant d’aller prendre un train pour une autre salle.

C’est en tout cas ce que nous apprendra avec beaucoup d’humour Antoine Vidal qui fera beaucoup rire la salle.

Une salle qui ne manquera pas d’applaudir à sa juste mesure la prestation d’Ishkero.

Ishkero. Un nom dont nous n’avons pas fini d’entendre parler.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article