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Géraldine Laurent et Paul Lay en concert à l'Astrada / Jazz in Marciac

 © Photo Y.P. -

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Muito obrigado, senhora Laurent e senhor Lay !
E um grande obrigado também, Sr. Antonio Carlos Jobim!


Un saxophone. Un piano.
Deux artistes majeurs, figurant parmi les plus grands musiciens français actuels.
Géraldine Laurent. Paul Lay.

Avec ce concert-hommage à l’immense compositeur Antonio Carlos Jobim, ces deux-là vont nous emmener au sein d’une myriade d’étoiles de l’hémisphère sud en général et des vingt-sept en particulier que compte le drapeau brésilien.
Un concert dont on ressort bouleversé, sonné par tant de beauté, de lyrisme, de virtuosité au service d’un propos d’une sensibilité et d’une poésie de tous les instants.

Jobim, Laurent, Lay. Un moment de grâce absolue.

La saxophoniste et le pianiste sont loin, très loin d’être des inconnus l’un pour l’autre.
J’en veux pour preuve, s’il en fallait une, ce très bel album enregistré ensemble en 2015, un opus intitulé Cooking, paru chez le label Gazebo.

Les deux partagent beaucoup de même valeurs musicales, dont l’amour du compositeur brésilien aux quatre cents chansons, nous rappellera Géraldine Laurent, dans une présentation du projet au titre on ne peut plus explicite We love Jobim.

Oui, pour l’aimer, ils l’aiment !

Durant une heure et demie, l’Astrada va connaître un de ces moments hors du temps, durant lesquels la musique bouleverse les cœurs et les âmes.

Il n’est pas besoin de s’étendre ici sur la virtuosité de ces deux artistes, sur leurs techniques instrumentales respectives, qui vont une nouvelle fois me sidérer, m’enthousiasmer au plus haut point.

Géraldine Laurent et Paul Lay sont avant tout des solistes.
Des musiciens qui savent parfaitement s’exprimer seuls, et donc dans une liberté formelle sans vraies limites, si ce n’est celles qu’ils veulent bien s’imposer.
Ici, l’articulation de leur dialogue musical va se révéler particulièrement enthousiasmante.

Tour à tour, ils prendront le solo du thème, broderont, improviseront sur les différentes grilles, sans jamais que le jeu de l’un prenne le pas sur celui de l’autre, sans que jamais nous ayons l’impression qu’ils se « marchent dessus »…

Tout est savamment élaboré, arrangé pour que nous ressentions une véritable complémentarité, une magnifique osmose, au point que je ne pourrai sans doute plus écouter certains des titres « jobimiens » sans penser à l’interprétation de ce duo hors-norme.
Comme une inférence musicale…

Le programme choisi par les deux musiciens va permettre de retrouver des morceaux relativement connus du compositeur, comme par exemple Meditation (le premier rappel), ou Chega de Saudade.
Pour autant, les deux vont interpréter des titres moins connus, des pépites trop passées habituellement sous silence.

Tout commence avec Piano na Mangueira, sur laquelle Chico Buarque avait d’ailleurs posé des paroles, puis Valsa de Porto.

Immédiatement, nous allons comprendre toute la poésie musicale du compositeur, mise en valeur par les deux artistes.
La tristeza, la délicieuse tristesse et la nostalgie sont bien là.

Avec ce début de concert, Géraldine Laurent et Paul Lay nous font tout de suite comprendre la rigueur, la précision harmonique et mélodique de Jobim, avec en même temps un véritable sentiment de liberté qui permet de voguer sur des accords complexes.

Les deux vont beaucoup nous amuser à nous rappeler que leurs compétences en matière de langue portugaise, ces compétences sont plutôt limitées. Leur humour nous amuse beaucoup.

Inutil paisagem, Surfboard, Mojave suivront. Les spectateurs ne boudent pas leur plaisir à écouter ces titres aux notes délicates et sensuelles.

Les deux nous livreront à tour de rôle une composition qui permettra de nous rendre compte de leur vision de Jobim.
Tom, pour Paul et We love Jobim, pour Géraldine. On ne saurait être plus explicite.

Deux rappels, s’il vous plaît !
Les deux artistes n’auront vraiment pas ménagé ni leur peine ni leur talent.

Nous, dans la salle, nous sommes conscients d’avoir vécu un nouveau moment de grâce et de poésie.
Un concert mémorable !

 © Photo Y.P. -

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