Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vous allez faire un tube !

© Photo Y.P. -

© Photo Y.P. -

Le théâtre de la Reine Blanche s'est doté d'une chaîne WeTube.
We ! Nous !
Nous le public, nous qui allons apprendre comment écrire un tube planétaire, et surtout enregistrer nous-mêmes notre propre création !


Telle est la pédagogique intention de la Maison Vagh, ce quintet de musiciens qui durant un peu plus d'une heure et trente minutes va nous lancer ce défi.


Mis en scène par Camille Saféris, les cinq artistes vont commencer le show en nous plantant le décor.
Ils nous attendent sur la scène en blouse blanche, entourés de multiples instruments, tels des laborantins musicaux, ou des musiciens de laboratoire. Au choix.


Après un générique en forme de citation du titre « Happy » de Pharrel Williams, nous allons rentrer dans le vif du sujet.


C'est la première partie du spectacle qui va se révéler être la plus intéressante.
Menés guitare battante par Yan Vagh, les cinq vont analyser ce qui fait la spécificité d'un tube musical.

A l'aide de jingles appropriés, d'exemples très parlants, (je devrais d'ailleurs écrire « très chantants »...), au moyen de saynètes amusantes, ils vont nous révéler tous les secrets de ce qu'on appelait au début du XXème siècle "une scie".

La mise en place du rythme et de l'after-beat, la création de la mélodie, la définition du hook, celle du 1-6-4-5, l'harmonie et l'arrangement n'auront plus de secrets pour vous.

Cette première partie sera l'occasion de nous rendre compte du talent musical des membres du quintet.
Et notamment du grand talent de la flûtiste et chanteuse Marjolaine Ott.
La rythmique basse-batterie est assurée par le duo Antoine Abed (qui nous réservera quels surprises chorégraphiques...) et Benjamin Colin.

Isabelle Carpentier chante elle aussi. Elle s'est fait un irrésistible look et un jeu à la Hélène Vincent, La Mme Le Quesnoy, maman prout-prout et coincée de La vie est un long fleuve tranquille.

 

A la guitare, et parfois au clavier, Yan Vagh dirige son petit monde et fait chanter la salle.


Les intentions didactiques fonctionnent à la perfection, pédagogie et humour se côtoyant.

Les chanteurs français des années 60 et 70 sont réquisitionnés pour les exemples. Souchon, Duteil, Hardy, Voulzy, Clerc, Bardot, Gainsbourg, Dassin  et consorts sont cités, parfois détournés. Ce sont évidemment ces détournements qui constituent le côté le plus drôle de l'entreprise.

Dès lors que nous avons bien assimilé ce qu'est un tube, la deuxième partie peut commencer.

Je ne vous cacherai pas que cette partie-là est moins intéressante.

La salle est appelée à donner une douzaine de mots, à créer un couplet et un refrain, à inventer une mélodie, le tout selon les préceptes évoqués plus haut.


Moi, j'avais choisi « Brigitte » (je ne sais pas pourquoi...). Le prénom fut retenu, mais ne figura pas dans la version finale. Pourtant, c'est un prénom illustre, à la rime très riche ! Dommage !

Hier, il faut bien l'avouer, le public a réussi à créer un véritable "tube pour dépressifs", en mode mineur, aux paroles ringardes au possible.
Peut-être était-ce le but recherché, après tout...

Soir de première oblige, il reste encore à peaufiner les adresses à la salle, les interactions avec le public, et à accélérer le rythme de cette deuxième partie qui connut des longueurs et des hésitations. (Le spectacle dure plus longtemps qu'annoncé sur les flyers.)

La création fut enregistrée par Fred Pierre, l'ingénieur du son, et sera disponible prochainement sur une adresse mail que je n'ai pas réussi à saisir.
Peut-être serait-il intéressant de l'afficher sur le grand écran qui sert durant tout le show.

Vous l'aurez compris, c'est un spectacle sympathique et bon enfant qui vous attend à la Reine Blanche.
Surtout si vous aussi, votre but dans la vie est de « faire un tube ».

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article