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Paris à l'infini

(c) Photo Y.P. -

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C'est sans fioritures et sans plus attendre que j'irai immédiatement à l'essentiel : voici un spectacle musical remarquable de fraîcheur, de virtuosité, d'humour et de poésie !
Voilà c'est dit !


Un proverbe provençal du XIXème siècle affirme qu'une âme seule ne peut ni chanter ni pleurer.
C'est assurément pour cette raison que sur le plateau du théâtre de la Contrescarpe, ce sont deux âmes plus ou moins en peine qui vont nous embarquer dans leurs vies passées : mais pourquoi donc leurs histoires d'amours ont-elles toujours été vouées à l'échec ?


En nous voici partis pour un voyage musico-temporel, prétexte à nous remettre en mémoire une trentaine de chansons populaires au sens noble du terme.
Avec deux thèmes : Paris et l'Amour !


Caryn Trinca au chant et Sébastien Debard à l'accordéon chromatique vont nous interpréter ces refrains célèbres, ces petits morceaux de vie, qui, mis bout à bout, imbriqués les uns dans les autres, vont former une très jolie et très tendre histoire.


Ce qui émane très rapidement, c'est la belle complicité qui unit les deux artistes. Elle chante et danse, et lui, joue de l'accordéon en assurant les contrepoints chantés et les répons.


Caryn Trinca, de sa belle voix de mezzo (la formation lyrique est là, assurément...) interprète un répertoire très varié, choisi fort judicieusement.


S'enchaînent des chansons d'amour, des chansons à la gloire de notre capitale, des chansons humoristiques, des tubes plus ou moins récents, des ritournelles anciennes, ou encore des chansons égrillardes. (A ce sujet, j'ai été ravi de retrouver l'une de mes favorites en la matière, à savoir « Les nuits d'une demoiselle », créée par la grande Colette Renard !)

 

Les arrangements musicaux sont somptueux.
Grâce à la virtuosité de Sébastien Debard, les orchestrations de tous les titres sont d'une grande qualité harmonique et musicale, judicieuses et au final très réussies.
Passer, à l'accordéon, de Piaf à Véronique Sanson, de Cabrel au groupe « The Bangles », de Pierre Perret aux Rita Mitsouko relève d'une vraie gageure.


Vincent Heden qui a assuré la direction musicale a fait du sacré bon boulot.
L'un de mes moments préférés est la version de « La Maritza », dont le refrain est chanté par Caryn Trinca, bien entendu, mais aussi contre toute attente et à la tierce supérieure par Sébastien Debard.

J'ai beaucoup aimé également les chansons « imbriquées », comme par exemple ce moment drôlissime dans lequel se mélangent deux titres de Michel Sardou et de Johnny Hallyday, joués en tango, le tout baigné dans une belle lumière rouge.

Belle lumière ? Oui, c'est en effet le plus célèbre ingé-light de France, Jacques Rouveyrollis (assisté de Jessica Duclos) qui signe la création lumière du spectacle.

La mise en scène (et la chorégraphie) de Valérie Masset est alerte, enlevée et très précise. Aucun temps mort, même dans les parties du spectacle les plus tendres ou les plus émouvantes.
Les moments dansés sont eux aussi très réussis.
La sueur sur le visage est là pour prouver que les deux artistes se donnent pleinement et ne ménagent pas leur peine.

Je me répète, c'est donc un vrai beau spectacle qui nous est proposé. Un signe qui ne trompe pas : chaque spectateur, en sortant du théâtre, ne peut s'empêcher de chantonner ou siffloter un air entendu.

Et puis, comme moi, peut-être aurez vous l'occasion vous aussi de recevoir durant le show la bise de Melle Trinca.

Ah ! J'allais oublier...
En guise de rappel, les deux complices interprètent une chanson à la gloire de Paris qui devrait beaucoup intéresser Mme Hidalgo.
Je vous laisse découvrir par vous-mêmes...

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