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Welcome to Woodstock

(c) Photo Y.P. -

(c) Photo Y.P. -

Pantalons pattes d'éph', lunettes rondes colorées, longues franges, robes longues en indienne, énormes cônes de beuh, casques avec le love symbol, LSD, talons compensés, rien ne manque...
Nous y sommes !
Woodstock, here we are !


Les seventies en plein comme si nous y étions.
Nous venons de remonter le temps, juste après 1968. A Paris, le peace and love a balayé la révolution prolétarienne avortée.
Oubliés les pavés et la plage.


Direction un coin paumé de la côte est des Etats-Unis, Woodstock.
Tel est le projet d'une petite équipe de jeunes gens bien français qui décident de se rendre à ce mythique (et mystique) festival, ces trois jours dont on parle encore aujourd'hui.


Voilà l'argument du spectacle.
Car ne nous y trompons pas, ici, ce qui est surtout attendu, c'est l'interprétation en live de tubes hippies qui font désormais partie du patrimoine de l'humanité, comme « Blowin' the Wind », de Dylan, « The Dock of the bay », d'Otis Redding, « Happy together » des Turtles, j'en passe et non des moindres.


Pour interpréter ces titres, douze artistes sur scène.


Tout d'abord, un groupe de musiciens, qui reproduisent à la note près les arrangements de l'époque.
Emmenés par Philippe Gouadin à la direction musicale et aux claviers, ils envoient vraiment du bois, notamment le duo rythmique basse-batterie Cléo Bigontina - Hubert Motteau, et un bien talentueux guitariste-harmoniciste-chanteur, Yann Destal.

Bien entendu, ils ne sont pas seuls.
De jeunes comédiens-chanteurs-danseurs très doués occupent le devant de la scène.
Les voix sont justes, très travaillées, puissantes, équilibrées dans les tessitures.
Une vraie cohérence, une très jolie et très homogène pâte sonore nous procurent bien du plaisir.


Je vous avoue que j'ai eu un faible pour quatre d'entre eux.
Jules Grison nous gratifie d'un formidable « San Francisco » de Scott Mc Kenzie, plein de grâce et de sensibilité.
Magali Goblet et Margaux Maillet m'ont totalement séduit. Les deux jeunes femmes sont très justes, très expressives, très bonnes comédiennes. Elles montent haut, avec de très beaux timbres. Un enchantement.


Dans la seconde partie, celui que tout le monde attend va faire son apparition.
Je veux bien entendu parler de Jimmy, un français expat, qui a pour idole Mister Hendrix, himself.
C'est Xavier V. Combs qui incarne de façon on ne peut plus troublante le guitar-hero : c'est à s'y méprendre.
Le look, bien entendu, mais surtout la voix, et surtout surtout le jeu de guitare dans « Hey Joe ».
Il va jusqu'à jouer avec les dents, mais n'ira quand même pas jusqu'à mettre le feu à sa Fender !
Une des grands moments du show !


Un show qui relève d'une très grosse production. Les moyens sont là !
On ne compte plus les projecteurs-lyres asservis, les micros HF, les retours intra-auriculaires, sans oublier les épatants costumes de Cidalia Da Silva, etc...
Un formidable tableau « sous LSD » démontre le talent du scénographe Jean Haas, du créateur video Olivier Roset et celui du créateur-encodeur lumières Jean-Luc Chanonat.
La scène devient alors réellement psychédélique. Une vraie réussite visuelle !


On l'aura compris, Jean-Marc Ghanassia, l'auteur de ce spectacle nous propose un bien intéressant flash-back.
Un retour en arrière musical mais également sociologique, qui plus est permet au metteur en scène Laurent Serrano et à la chorégraphe Cécile Bon de faire travailler de très jeunes artistes pluri-disciplinaires vraiment très doués qui démontrent la vitalité des écoles de comédie musicale et l'excellent niveau en la matière en France.
C'est très bon moment pour réviser le répertoire ! Mais comme ces deux heures passent trop vite !

Juste un tout petit regret vraiment personnel : dis, M. Ghanassia, tu pourrais nous faire durer le titre « Soul Sacrifice » de Carlos Santana beaucoup plus longtemps ? Je suis un fan inconditionnel du guitariste latino !


Allez, quoi, fais tourner !
Hippie hippie hourra !

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