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Marion Rampal en showcase aux Studios Ferber

© Photo Y.P.

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Comme un privilège….
Faire partie des quelque cinquante invités de Marion Rampal, et découvrir huit titres de son prochain album.
Un album tout simplement intitulé Song for Abbey.

Abbey Lincoln, of course .
La grande. L’incomparable.

Ce nouvel album est beaucoup plus qu’un hommage.
C’est une sorte de célébration mémorielle de la chanteuse-compositrice-comédienne-activiste avec des reprises que Marion Rampal a fait siennes, des titres plus ou moins connus qu’elle s’est appropriés de la plus belle des manières.

Ils ne sont finalement pas si fréquents que cela, les albums consacrés à la grande dame du jazz, ni les interprétations sur scène de ses chansons. Il faut à la fois une immense maîtrise artistique ainsi qu’une envie de défendre le caractère engagé et politique d’Abbey Lincoln.
Ce n’est pas pour rien qu’au printemps dernier, Esperanza Spalding incluait Throw it away dans sa set-list, au Bataclan...

© Photo Y.P.

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Dans ce nouvel album, il sera question de mêler les titres-phares et des compositions personnelles qui vont nous éclairer quant aux ancrages musicaux de celle qui était persuadée que le jazz constituait la forme la plus propice à ce qu’elle appelait « la construction du caractère ».

Durant une heure, Mademoiselle Rampal va une nouvelle fois nous enchanter, avec la grâce si singulière, au sens premier et noble de l’épithète, qui est sienne.

Voici ce que j’écrivais l’an passé au festival de jazz de Tourcoing. Je n’en change pas une virgule…
« Et nous de retrouver tout ce qui fait que je considère Marion Rampal comme l’une des plus importants "jazz-vocalist" de l’hexagone.
Un timbre on ne peut plus clair, un ambitus et une tessiture impressionnants, une technique vocale irréprochable de maîtrise vont nous plonger une nouvelle fois dans le plus grand des ravissements.

Ici, pas d’effets à la mode, pas de fausse sensualité, pas de salissures plus ou moins volontaires, pas de growl malvenu et superfétatoire : une impression de pureté domine en permanence.
Oui, la pureté d’un chant ensorcelant ! »

© Photo Y.P.

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Avec une remarquable cohérence artistique, la chanteuse a su faire en sorte de nous proposer sa propre vision des œuvres d’Abbey Lincoln.
Dès l’écoute du premier titre, nous reconnaissons immédiatement le « style Rampal ». Dès les premières mesures, nous savons où nous sommes et chez qui nous sommes.
S’approprier Miss Lincoln avec tout ce que nous avons aimé dans les précédents albums, Tissé ou Oizel...

© Photo Y.P.

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On ne change pas une équipe qui gagne : aux côtés de Mademoiselle Rampal, nous retrouvons les musiciens, les complices de longue date, à savoir Matthis Pascaud à la guitare et aux arrangements, Raphaël Chassin à la batterie, Simon Tailleu à la contrebasse auxquels s’est joint Thibault Gomez au piano.

© Photo Y.P.

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Tout commence avec Learning how to listen et Wholly Earth.
Et nous de comprendre.
La précision harmonique et rythmique, la délicatesse du propos, le caractère un peu « chaloupé » de la pulsation, la délicatesse et l’incandescence qui se côtoient, les couleurs châtoyantes ou plus sombres de l’interprétation.


The music is the magic.
« Une sorte de mystique invitée », nous confiera la chanteuse. Une invocation, une prière laïque...

Puis vient une « offrande » à Abbey Lincoln. Une composition personnelle, co-écrite avec Archie Shepp.

Remember the people. Se souvenir de tous ceux qui nous ont influencés, ceux qui ont compté dans un parcours artistique et humain.

Throw it away… Comme un blues sauvage et puissant, comme un cri…

Les deux titres suivant nous parleront d’oiseaux.

Skylark et Caged Bird, qu’Anney Lincoln dédia à Maya Angelou, la grande écrivain, poète et militante des droits afro-américains, figure emblématique du mouvement américain des droits civiques.

Et puis probablement l’une des œuvres les plus célèbres d’Abbey Lincoln « 
It’s supposed to be love ».
Marion Rampal est alors bouleversante. Nous retenons tous notre souffle…

© Photo Y.P.

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Le dernier titre sera assez inattendu. C’est une chanson qu’adorait Abbey Lincoln, qu’elle reprenait parfois dans ses concerts.
Il s’agit du célèbre
Mr Tambourine Man de Bob Dylan.
Ici ce sera une approche plutôt lente,
toute personnelle, très habitée, là encore aux couleurs subtiles et délicates.
« 
La Muse, qui nous dit de continuer à faire ce que l’on fait... » nous confie la chanteuse.

Quelle chance, vous-dis-je, d’avoir assisté à ce moment musical intimiste et chargé d’émotion.
L’héritage d’Abbey Lincoln est entre de très très bonnes mains.

L’album sortira donc dans quelques semaines, et Marion Rampal viendra le présenter au Bal Blomet les 26 et 27 novembre prochains.
Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !

© Photo Y.P.

© Photo Y.P.

Le premier extrait de l'album.

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