16 Juin 2025
White is beautiful ?
En tout cas, c’est en blanc que les membres du groupe Earth Wind Fire Experience vont pénétrer sur la scène du Festival des deux rivières. La classe, ces t-shirts et chemises immaculés et à paillettes !
Et ce pour un réjouissant et passionnant show millimétré, comme seuls les artistes américains savent faire.
Un spectacle qui va faire revivre tous les titres mythiques, les tubes planétaires désormais inscrits au patrimoine culturel de l’humanité, ces titres funk-soul issus du groupe légendaire des années 70-80, que Al Mc Kay continue à faire vivre en live !
Presque deux heures de show intense, par des musiciens-performers impressionnants de talent !
C’est la section rythmique qui commence un groove monstrueux pour l’indicatif du concert.
LJ Holifield à la batterie aux cymbales horizontales et James Manning à la basse cinq cordes délivrent immédiatement une pulsation de braise, le funk au fond du temps comme on l’aime, bientôt rejoints par le guitariste Gregory Moore.
Le percussionniste David Leach commence à frapper ses congas.
La section cuivres entre en jeu, Keith McKelley (saxo et aerophone Roland), Omar Peralta (trompette), Luis Gonzales (trompette) et Shaunte Palmer (trombone).
Le funk sans cuivres, c’est comme un 33 tours sans trou au milieu.
Les deux claviéristes, Ben Dowling et David Iwataki, rejoignent leurs pinao et synthés.
Et puis les trois chanteurs, Devere Duckett, Tim Owens, Claude Woods font le show, saluant le public, nous montrant immédiatement combien ils sont heureux d’être ici.
« Are you ready fot the Earth Wind and Fire experience ? »
Leur petite chorégraphie nous ravit. Le funk, vous dis-je !
Nous pouvons entrer dans le vif du sujet.
Got To Get You Into My Life, la reprise musclée et funky des Beatles, pratiquement enchaînée avec In the Stone, le titre qui servit durant longtemps de pré-générique au film du dimanche soir sur TF1.
Et nous de comprendre que nous allons assister à un grand moment musical.
Tonalités d’origine, arrangements on ne peut plus fidèles aux albums, précision et qualité du son (un grand bravo à la talentueuse ingé-son Laura Moran, qui en à peine un quart d’heure avait réglé la balance précédant le concert…)
Ce groupe est monstrueux de de groove, de rythme, de pulsation, de talent musical.
Tous sont des techniciens et virtuoses de leur instrument.
Quant aux chanteurs, leur tessiture, leur technique irréprochable, leur timbre, tout ceci nous donne des frissons. Ah ces aigus, ah ces basses à la Barry White !
Les tubes s’enchaînent, avec de grands moments.
Et notamment Getaway, puis Shining Star, avec un solo de guitare impressionnant.
Longue intro au piano pour LE slow des années 80, After the love is gone, avec le saxo déchirant.
Tim Owens rappellera combien le groupe est heureux de jouer en France (on imagine la même joie dans tous les pays), il plaisante, il nous dit le plaisir de tous ses camarades de jouer pour ce festival.
L’ambiance va crescendo, le public danse, il est impossible de ne pas avoir envie de bouger, de remuer.
Le groupe poursuit, impitoyablement, avec les succès qui ont fait la réputation du groupe original, tout ceci est fascinant, avec entre des breaks hallucinants.
Tout ceci repose sur des orchestrations d’une précision absolue. A chaque fois, il est jubilatoire d’entendre ces moments de silence, au milieu de lignes de gros son.
De la très belle ouvrage.
Chaque musicien aura droit à sa mise en avant, avec en particulier un solo au synthétiseur de David Iwataki qui enchante les aficionados.
Et puis le titre que tout le monde attendait : September ! LE TUBE absolu !
Une ovation accueille ce dernier morceau, que tout le monde reprend en chœur :
Ba-dee-ya, say, do you remember?
Ba-dee-ya, dancin' in September
Ba-dee-ya, never was a cloudy day !
Et puis les rappels, les deux chansons qui manquaient. Boogie Wonderland, et surtout Let’s groove tonight !
Que de souvenirs !
Les treize artistes seront très applaudis, tout le monde étant bien conscient d’avoir assisté à un très grand moment de black music, celle qui a marqué une époque et qui continue de vibrer dans les cœurs et les âmes.
On ne pouvait mieux clôturer cette édition 2025 du Festival des deux rivières de La Ferté-Sous-Jouarre !