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Electro Deluxe en concert à Montereau-Fault-Yonne

© Photo Y.P.

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Funk you !

À l’ancienne !

Comme ces groupes de funk connus des initiés que diffusent les enceintes L-Acoustics® du Majestic, la scène de Montereau : The Gap Bands, Eddie Roberts and The Fire Eaters, the Meters (avec leur célèbre titre Hand Clappin’ Song) ou encore Maze & Franckie Beverly.

Electro Deluxe annonce la couleur : du funk, ou rien !

 

Les lumières de la salle s’éteignent, un sample monte en puissance, progressivement, et les voici qui pénètrent sur scène.

En uniforme, à l’ancienne on vous dit : T-Shirt et pantalon noirs, sneakers assortis à la large semelle blanche.

 

Ain’t No Stoppin. On est prié de pas s’arrêter.

Immédiatement nous comprenons.

Le duo basse-batterie génère une première rythmique au fond du temps, à réveiller les morts.

Derrière ses fûts Bay Custom Drums, aux commandes de sa jazz-bass Fender, Arnaud Renaville et Jeremy Coke nous invitent immédiatement à groover et à danser.
 

© Photo Y.P.
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Gaël Cadou trône quant à lui derrière ses claviers vintage : un piano Fender Rhodes avec son amplification d’origine, un Clavinet (Superstition de Stevie Wonder, c’était avec cet instrument), plus un clavier numérique destiné aux sons Hammond et un synthétiseur Prophet.

Lui se chargera de la rythmique harmonique et mélodique. Toujours à l’ancienne, pas de guitare électrique.

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Le funk sans section de cuivres ? Impensable !

Thomas Faure au sax soprano (le musicien retrouve Montereau-Fault-Yonne, lui qui y enseigna pendant une année au Conservatoire Municipal), Alexis Bourguignon à la trompette et Vincent Aubert au trombone vont envoyer du lourd.

Les traits mélodiques caractéristiques, les riffs pur style, les breaks rythmiques, tout ceci sera exécuté à la perfection.

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Et puis le patron. Le charismatique chanteur James Copley, le seul Américain du groupe, finit par rejoindre ses petits camarades de jeu sous une ovation des fidèles du groupe, ceux qui les suivent sur leurs nombreuses dates, rejoints par ceux qui découvrent.
 

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Au bout des trois premiers titres, la majorité des spectateurs est déjà debout. James Copley, et sa voix un peu éraillée, travaillant son public comme aux grandes heures de la Tamla Motown.

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Le groupe est venu présenter son nouvel album, Next, mais aussi, interpréter de plus anciens succès tels que Let’s Go ou bien Shame.

Shame. La honte. Celle que nous avouera ressentir le chanteur, sujet de l’Oncle Sam. Nous comprenons immédiatement à quel homme d’affaires-président à la chevelure étrange et blonde il fait allusion. Et nous de déclencher un tonnerre d’applaudissements d’empathie et de soutien.

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L’ambiance devient surchauffée, dans les travées on tape dans les mains, on se déhanche, on danse, à écouter le groove implacable et enfiévré des septs compères, qui fêtent leur vingt-cinq ans (pour les cinq membres fondateurs) d’existence.

À ce propos, ils se produiront le 6 novembre prochain à la Cigale en compagnie d’une quinzaine d’autres musiciens pour fêter ce quart de siècle de musique.

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Chaque musicien aura droit, dans ce spectacle, à son solo.

Et nous de constater que la cohésion, l’homogénéité du groupe repose avant tout sur des talents individuels mis au service de la collectivité.

Ici, sous couvert de malice, de jovialité, d’humour qui règnent en permanence, la technique personnelle, les arrangements sophistiqués, la précision rythmique au cordeau, tout ceci explique le succès national et international du groupe.

© Photo Y.P.
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D’anciens morceaux donc, également, joués pour certains en mode ballade.

Ce sera notamment le cas de Circle, avec un merveilleux refrain executé à la tierce entre la voix et le trombone. Un moment très intense et très beau.

James Copley nous rappelle aussi qu’il est un harmoniciste distingué en particulier dans le titre Who’s Got.

 

1979. Quelle année !

C’est le titre qui permettra au trompettiste et au tromboniste de réaliser une petite balade entre les fauteuils des spectateurs. Le public ne boude pas son plaisir de bouger en compagnie des deux compères.

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1979 c’est aussi l’année de sortie de La Fièvre du Samedi Soir avec le titre phare des Bee Gees Stayin’ Alive.

Electro Deluxe reprend donc ce tube interplanétaire dans une optique très intéressante et très pertinente.

James Copley interprète les couplets dans un flow pratiquement parlé à la manière des grands rappeurs.

Et nous de rappeler la filiation qui existe entre ces deux courants musicaux d’origine Black. Le propos est très judicieux et fonctionne à la perfection.

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On termine le show avec Nakie, le premier titre du nouvel album. Logique.

Les spectateurs déchaînés par l’ambiance survoltée ayant régnée durant tout le spectacle, sont tous debout à lever les bras, en rythme. Les nombreuses invitations vocales à participer, parfaitement amenées par Copley, auront elles aussi pleinement contribué à la réussite de ce concert.

 

Deux rappels, obligés et attendus eux aussi. Hors de question de se quitter sans Keep My Baby et Million.

 

Les sept protagonistes seront copieusement applaudis à l’issue du show. Une heure et demie de musique enfiévrée, de rythmique de braise, de cuivres survitaminés.

Funk is not dead !

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