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Le secret des secrets

© Photo Y.P. -

© Photo Y.P. -

Que celui ou celle qui n’a jamais cherché lui lance la première pierre, à Benoît Solès.
Fût-elle philosophale, la pierre…

C’est en effet à la quête de cette substance hypothétique chère aux alchimistes de tout poil que l’auteur à grand succès de La machine de Turing ou La maison du loup nous convie cette fois-ci.
La pierre philosophale, qui non seulement permettrait de transmuter les métaux, mais également d'accéder à la lumière inextinguible, ou encore de donner la vie éternelle.

Tout a commencé en 2023.
Lors d’une tournée à Toulouse, Benoît Solès tombe sur un article de Science et vie, qui proclame haut et fort qu’« on » a décrypté la recette de la pierre en question.
« 
On » c’est Megan Piorko, alors doctorante à l’université d’État de Georgie.

Le dramaturge la contacte.
A sa grande surprise, elle répond : elle accepte qu’il écrive une pièce basée sur ses recherches.
Au boulot !

C’est donc cette pièce que nous pouvons donc découvrir au théâtre Rive-Gauche.
Une histoire de quête, un thriller alchimico-scientifique, mais avant tout
et surtout une belle histoire d’amitié.

Nous voici donc propulsés dans un univers à la
Da Vinci Code de Dan Brown, mais aussi dans un univers proche des bouquins du Clan des 7 ou du Club des 5, dont les héros étaient des jeunes gens, garçons et filles, résolvant de palpitantes enquêtes.

Ici, les
héros ne sont que quatre. Mais quels quatre !
Un quatuor épatant de
tout jeunes comédiennes et comédiens à la justesse et à la fraîcheur jamais prises en défaut va incarner ces détectives amateurs, courant par monts et par vaux à la recherche de leur graal.

Montaine Fregeat, Axel Godard, Gabriel Gozlan, Mathilde Moulinat seront donc les m
ulti-protagonistes de cette entreprise artistique.
« Multi », car évoluant dans deux époques très précises.

L’une des grandes réussites de Benoît Soles est en effet de nous faire voyager
certes géographiquement, mais également et peut-être surtout temporellement, grâce à de nombreux et pertinents allers-retours entre le XXème siècle et notre époque.
En effet, nous allons assister non seulement à l’enquête mais également à la genèse de cette
histoire, du côté du Théâtre du Globe, à Londres.
Shakespeare n’est en effet pas loin.


Le propos est très pertinent et tout à fait cohérent.
L’auteur Soles est véritablement parvenu à transcrire les travaux de Miss Piorko en une véritable et passionnante dramaturgie.
Nous serons captivés par les aventures
et les péripéties des deux quatuors de personnages, à quelque cinq cents ans de distance.

Nous ne serons jamais perdus, et grâce à des costumes simples mais signifiants de Nathalie Bérard-Benoin, grâce également au beau décor modulable de Juliette Azzopardi (Oui, je sais, je viens d’écrire un nouveau pléonasme…), un décor « piloté » par les comédiennes et comédiens eux-mêmes.


Je vous aurais bien vanté la création video de Mathias Delfau, mais hier, une panne du système de projection a « obligé » Benoit Solès d’intervenir et d’incarner les inter-titres prévus, afin de nous situer les lieux et les périodes des différentes actions.
Nous avons pu mesurer au passage
grâce à cet incident combien notre imaginaire était capable de remédier aux problèmes techniques. Ce fut une expérience très parlante.
Bien entendu, le dysfonctionnement aura été résolu lorsque vous découvrirez à votre tour le spectacle.

Bon, vous entends-je maugréer dans vos barbes : ils la trouvent ou pas, cette fameuse pierre ?
Vous ne pensez tout de même pas que je vais spoiler à ce point ?

Ce qui est certain, c’est qu’un très beau message humaniste vous attend au bout de cette heure et demie d’un passionnant et captivant spectacle.


On sort du Rive-Gauche complètement conquis !

© Photo Frédérique Toulet

© Photo Frédérique Toulet

© Photo Frédérique Toulet

© Photo Frédérique Toulet

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