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Forêts

© photo Y.P. -

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On connaissait Robert Plant, mais beaucoup moins Alberta Plante…..

Alberta est une fougère. (Angiopteris lygodiifolia)
Que nous bassine-t-il donc avec cette fougère-là, vous entends-je maugréer dans vos barbes naissantes ?

Alberta est certes une fougère, mais une fougère qui chante ! Une vraie artiste !

Si si, c’est comme je vous dis !

Cette Alberta est peut-être la principale et troisième larronne du duo Nelson, qui propose aux petits à partir de trois ans un remarquable spectacle, à la fois poétique, délicat et plein de charme.
Promenons-nous dans les bois, pendant que Nelson y est.

 

© Photoi Y.P. -

Oui, on peut prendre les tout-petits pour des êtres doués de raison, et les initier non seulement à la poésie, à l’écologie, mais aussi à la musique électro. Même minimaliste, l’électro.

C’est la gageure que réussissent pleinement
Lucie Malbosc et Hélène Deulofeu, dans ce spectacle, véritable ode et hymne à la nature.

Mesdemoiselles Lucie et Hélène vont nous embarquer dans leur monde électro-végétal, avec cette fougère, qu’elles arrosent dès leur entrée en scène.
Alberta chante, donc.

Grâce aux deux musiciennes, moi qui n’ai pas pris l’option sciences au bac, j’ai appris que les plantes, grâce à la photosynthèse dégageaient une énergie chimique que se transforme en électricité.
Il « suffit » de capter cette énergie par un petit boitier pour la stocker et connecter le tout à un petit clavier midi.


https://www.musiquedesplantes.fr/product-page/bamboo
(un exemple du petit boitier en question...)

C’est ce qu’ont fait les deux filles. Et nous de pouvoir entendre des sons générés par l’électricité d’Alberta.

Lucie Malbosc chante, joue du synthétiseur et des pads électroniques.
Hélène Deulofeu quant à elle joue principalement de la guitare, d’une foultitude de pédales d’effets, mais aussi du violoncelle électronique et du bâton de pluie prénommé Jean-Louis.


La musique qu’elles nous proposent est constituée de sons de synthèse, de notes d’une guitare éthérée, et de rythmiques appuyées, générées par l’ordinateur qui trône sur un piédestal, à cour.
Le tout au service d’un électro certes minimaliste, mais propice à plaquer des paroles qui vont toucher en plein les petites têtes plus ou moins blondes.

 

© Photo Y.P. -


Ces textes nous parlent de notre héritage commun, qu’il nous faudra léguer en meilleur santé que celle dans laquelle nous l’avons trouver : la nature, avec ses végétaux et ses animaux.

Les textes mis en musique que nous allons entendre s’adressent certes à des petits, mais Nelson sait que même petit, on
n’est pas condamné à assister à des spectacles niaiseux, et qu’au contraire, on peut être intelligent et recevoir un message à la fois ambitieux et adapté.

Elles nous parlent des arbres qui poussent grâce à la pluie, des arbres qui gardent nos secrets, elles nous font assister à une course endiablée entre insectes et gastéropodes, nous présentent une huppe qui a élu domicile dans le jardin de Lucie.

Elles ont bien compris qu’à la maternelle, et dans les toutes petites classes d’élémentaires, les animaux étaient un vecteur privilégié pour capter l’attention des jeunes élèves et ainsi faire passer un message en l’occurrence écologique et humaniste.

Dans la salle des Trois baudets, hier, une belle énergie répondait à celle des artistes.

Personne, ni les petites
et petits, ni leurs enseignantes, ni les parents accompagnateurs, ni d’ailleurs votre serviteur, personne ne s’est fait prier pour chanter, bouger, et taper dans les mains lorsque nous étions sollicités…
«
Les carapaces se carapatent, l’escargot go go ! »
«Voilà la huppe, hup hup ! »

La démonstration est faite que même à 3, 4, 5 ans, on peut participer, donner de la voix ou taper des mains en rythme.

 

© photo Y.P. -


Ce qui devait arriver arriver, nous voici transformés en arbres, grâce à la pluie chaude de la forêt équatoriale, la pluie qui ruisselle doucement sur nous.
Bienvenue en dans la jungle amazonienne reprenant ses droits sur la déforestation...

© Photo Y.P. -


Ce spectacle fait partie de ceux qu’il serait dommage de laisser aux petits spectateurs.
Il se dégage de cette entreprise artistique maîtrisée de bout en bout un charme, une belle énergie, une délicatesse et une tendresse qui ne tombent jamais dans la mièvrerie.

De plus, grâce à la scénographie de
Marie Dubois et aux belles lumières de Juliette Gutin, tout ceci est visuellement très beau.
Cerise sur le gâteau, le son-façade, grâce à l’ingé-son maison était très propre et d’un niveau sonore tout à fait adapté aux jeunes oreilles.


Il faut aller se balader en Forêts en compagnie de Nelson.
C’est malin, c’est très réussi, et c’est surtout très intelligent !
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Les dates de tournée sont listées ci-dessous, sur le site de Nelson.

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