25 Août 2024
Un homme-orchestre très steampunk attendait tous les spectateurs à l'Espace Grand-Bo, sur son drôle de véhicule "fanfaresque".
Il s'agissait bien entendu du Pianoteur, du Théâtre de la Toupine.
Quoi de mieux pour chauffer la salle que de faire reprendre des "tubes" comme Mana Mana, une version très électro de La foule, du Kasatchok ou encore un célébrissime extrait du film Pulp Fiction ?
Le ton était donné !
Alain Benzoni, le directeur artistique et programmateur du festival, "Benzo" pour les intimes, présentait cette 32ème édition. Il officiait déjà à la toute première.
Cette année, le thème est la transmission.
Il rappela à très juste titre qu'il était nécessaire de former les spectateurs de demain en faisant découvrir aux enfants des spectacles dignes d'eux.
"La génération des baby-boomers a des tas de choses à faire passer aux petits", précisa-t-il.
Il donna également les chiffres vertigineux de cette année : durant cinq jours, les festivaliers auront le choix de découvrir quelque 87 compagnies, pour 110 spectacles répartis en 580 représentations.
Vous avez bien lu !
Sophie Marinopoulis est psychanalyste et psychologue, spécialiste reconnue de l’enfance, autrice du rapport ministériel sur la Santé Culturelle.
C'est la Marraine du festival.
Elle posa d'emblée une question fondamentale : "Quels enfants laisserons-nous à la planète ?"
"La culture, ça nourrit, si on leur en laisse le temps. Dès la naissance, il faut présenter aux tout-petits notre monde de façon intelligente, il faut nourrir leur appétence sociale à entrer en communication."
Elle rappela à quel points les artistes, les saltimbanques savaient tout cela. "Leur écriture nous touche et leur art nous raconte !"
La culture, "cet antidote à toute violence, qui favorise nos liens sociaux" !
Le mot était prononcé : la violence.
Sociétale, sociale, celle qui attaque les enfants, avec notamment ce fléau qu'est le harcèlement.
Le job des adultes est de rendre forts les enfants envers eux-mêmes, envers les autres, en développant notamment leur équilibre relationnel.
Elle termina en montrant combien ce festival Au bonheur des Mômes parvenait à remplir cette mission et ce sacerdoce.
Ses deux mots de la fin : "Amusons-nous !".
Une ovation ô combien méritée salua son discours.
© Photo Y.P. - Alain Benzoni, Sophie Marinopoulos et Isabelle Pochat-Cottilloux, directrice générale du festival.
André Perrillat-Amédé, Maire du Grand-Bornand, entouré des membres de son conseil municipal, rappela combien il était essentiel, à travers cette manifestation culturelle unique en son genre, de porter haut et fort les valeurs du vivre ensemble.
Il fit passer l'un des nombreux messages du festival "Lâche les écrans, viens voir du vivant !"
Il ne manqua pas également de faire applaudir à tout rompre les quelque 450 personnes, bénévoles, techniciens, employés municipaux qui permettent à ce festival de se dérouler de façon optimale, servant ainsi d'écrin privilégié à tous les artistes présents.
Il termina en donnant une définition on ne peut plus précise de cet événement européen : "Un festival humaniste et inclusif".
Une fresque réalisée en direct durant le spectacle par les jeunes membres du Conseil municipal des enfants.
Et puis, bien entendu, des extraits de spectacles furent présentés, pour la plus grande joie des petits et des grands.
Des oiseaux de feu que l'on retrouvait en sortant de la salle de spectacle, en compagnie d'un sympathique dragon.
A suivre ici-même dans les jours qui viennent d'autres portfolios et des compte-rendus de spectacles.
Accueil - Festival Au Bonheur des Mômes
Fidèle à sa réputation d'enfant terrible des grands festivals français, Au Bonheur des Mômes fête cette année son 30ème anniversaire !