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Welcome to Broadway

© Photo Y.P. -

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La paillette, nous voilà !

Oui, il y en avait des paillettes, sur la scène de la magnifique salle de spectacle de Montereau Fault-Yonne, le Majestic, qui accueillait lundi dernier l’Orchestre National d’Ile de France, dans un spectacle à la gloire des comédies musicales produites sur la plus célèbre et plus vieille avenue nord-sud de New-York.

Welcome to Broadway, donc !

Broadway… Un monde de féérie plus ou moins fantasmatique, auréolé de tous ces refrains et toutes ces mélodies immortalisées par les plus grands artistes du genre.

C’est à ce monde-là que rendait hommage la prestigieuse formation francilienne, dans le cadre de sa mission de pédagogie et de transmission.
Chaque année, au cours d’un projet participatif, des amateurs, ici en l’occurrence des choristes, viennent se joindre aux musiciens professionnels, afin de donner une série de spectacles en commun.

C’est ainsi que quelque cent trente lycéens, collégiens ou même membres adultes de choeurs amateurs en provenance de Meaux, Melun et donc Montereau ont répété depuis octobre 2023 avec la cheffe de chœur Sophie Boucheron, dans le but d’être fin prêts pour les quatre spectacles prévus dans le cadre de la restitution artistique du projet.

Tous ensemble, musiciens et choristes vont interpréter pour notre plus grand plaisir toute une sélection de chœurs tous plus connus les uns que les autres des plus grands chefs-d’œuvre de la comédie musicale américaine.

Les paillettes, en veux-tu en voilà, et notamment sur la veste de Marc Leroy-Catalayud, le chef d’orchestre qui lance de sa baguette ses troupes.

Et voici pour commencer l’ouverture de South Pacific, créée en 1949, musique Richerd Rogers, livret Oscar Hammerstein et Joshua Logan.

Et nous de retrouver avec le plus grand plaisir cet orchestre, l’une des formations les plus réputées de notre hexagone.
Comment ne pas être comblé par la magnifique pâte sonore qui se dégage, avec un remarquable équilibre des pupitres ?
Dès les premières mesures, nous comprenons que nous allons passer un sacré bon moment.

Ce spectacle ne sera pas un concert fait de succession d’œuvres.
Non, ce sera bien plus.

Edouard Signolet a signé une mise en scène très drôle, et a fait en sorte que tout le spectacle repose sur une sorte de visite guidée de Broadway par une vingtaine de choristes adultes.
Deux guides-maîtres de cérémonie vont donc créer du liant, en la personne de la soprano Kate Combault et Flannan Obé.

On peut faire confiance à Edouard Signolet pour insuffler à toute l’entreprise une grande dose d’ humour et une vraie dérision : nos zygomatiques vont eux aussi fonctionner.
On se souvient en effet de sa drôlissime et délirante mise en scène du conte La princesse et le petit pois à la Comédie Française en 2016.

C’est alors que les amateurs entrent en jeu avec There’s no Business like Show Business, tirée d’Annie du Far-West.
La sauce prend parfaitement : professionnels et non-professionnels s’entendent comme larrons en foire. Une remarquable cohérence va régner tout au long de cette heure et demie.

Les deux artistes lyriques vont nous enchanter, eux aussi, avec parfois des soli tout à fait remarquables.
J’ai été enthousiasmé par Mademoiselle Combault, qui s’est parfaitement appropriée tous les codes du genre.

Tous les spectateurs seront complètement séduits par sa voix, qu’elle place un peu en hauteur, à la façon des chanteuses américaines.

Et les « tubes » de s’enchaîner.

Nous écouterons jouer et chanter The Sound of Music, de La comédie du Bonheur, Wouldn’t be loverly, de My fair Lady, Masquerade, tiré du célébrissime The Phantom of the Opera, June is Bustin’ Out all over, extrait de Carousel.

L’œuvre suivante déchaînera une onde d’enthousiasme dans la salle. Il s’agit de Be our Guest, tiré de The Beauty and the Beast.

Puis, ce seront
Not while I’m Around, de Sweeney Todd, et puis un autre très grand moment : voici Singin’in the Rain, de Chantons sous la pluie.

Il était inimaginable pour l’occasion de ne pas entendre
America, de West Side Story.
C’est dans ce tableau que l’ensemble chœur/orchestre sera le plus cohérent. Il n’y a plus que des artistes sur la scène, se jouant de leur différence de statuts.

Une comédie musicale française aura été adaptée avec grand succès à Broadway : il s’agit des Misérables, et nous écouterons The people’s Song.

Mais voici qu’est annoncé le final avec You Can stop the Beat, de Hairspray, (ce titre sera bissé en guise de rappel) et un medley tiré de Mamma Mia qui lui aussi déchainera les passions !

Une véritable ovation viendra saluer amateurs et professionnels.
Ce ne sera que justice !

© Photo Y.P. -

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