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Les Mamas shakers en concert au Festival des 2 rivières le 16 juin prochain

© Photo Y.P. - Marciac 2022

© Photo Y.P. - Marciac 2022

© Photo Y.P. - Marciac 2022

© Photo Y.P. - Marciac 2022

Si vous dirigez vos pas du côté du Festival des 2 rivières, le dimanche 16 juin prochain, ne manquez surtout pas le concert en accès libre du groupe les Mama shakers.
 

Les Mama shakers, ce sont quatre gars et une fille qui vont nous plonger dans les musiques jazz roots des années 20-30, des musiques centenaires.
Direction les bayous de la New-Orleans, mais également la ville portuaire de Memphis, là où se sont installés le blues, la gospel mais aussi la country music.

Voici ce que j'écrivais à propos de ces cinq musicienne et musiciens, lors de leur dernier concert en date au festival de Marciac, en juillet 2022.
 

Gosh !

Le sternwheeler The Music Queen, ce magnifique bateau à roue à aubes, naviguant d’habitude sur la Cumberland à Nashville, Tennessee, aurait-il accosté ces jours-ci sur les rives de l’Adour ?

The Mama Shakers are back in town !
Plus précisément sur la grand’ place de Marciac, dans le cadre du Festival Bis !
Et pour swinguer, ça va swinguer !
Préparez vos gambettes, ouvrez vos mirettes !

Les Mama Shakers, dont c’est la troisième participation à ce festival, ce sont quatre gars et une fille qui vont nous plonger dans les musiques jazz roots des années 20-30, des musiques centenaires.
Direction les bayous de la New-Orleans, mais également la ville portuaire de Memphis, là où se sont installés le blues, la gospel mais aussi la country music.

Durant cette heure et demi palpitante et enthousiasmante, le quintet va perpétuer la tradition de ces musiques populaires américaines, avec ces morceaux caractéristiques au swing intense et infernal.
Des musiques issues de la communauté minoritaire noire américaine aux lyrics souvent revendicatifs, dans la mesure où les revendications étaient autorisées…

Il est impossible de rester de marbre à l’occasion d’un concert des Mamas Shakers !
Durant cette heure et quart a régné la plus belle et la plus intense des énergies.
Une énergie communicative au possible, en partie impulsée par la charismatique « patronne » du groupe, Angela Strandberg.

Miss Angela qui lance sa petite troupe pour un premier titre à la rythmique endiablée.
Et pour ceux qui découvraient ce groupe, une vraie claque : la façon dont Miss Strandberg s’empare des paroles de la chanson est épatante.
Quelle voix, mais quelle voix !

Grave, chaude, ronde, parfois presque rauque avec un délicieux petit voile, qui colle parfaitement au répertoire.

C’est un vrai bonheur que de l’entendre s’approprier ces textes avec autant de présence musicale et physique.
Mais elle ne fait pas que chanter !

© Photo Y.P. -

La musicienne est également une trompettiste émérite, ses beaux et très inspirés soli le prouveront de manière évidente, et elle est aussi une talentueuse « wash-boardiste ».

Les dés à coudre aux doigts, elle insistera d’ailleurs sur l’origine populaire en présentant cet instrument.

Tour à tour drôle, espiègle, elle introduit tous les morceaux avec beaucoup d’humour et de fraîcheur.
Ses interventions parlées sont très attendues par le public.

Elle ne ménage également pas sa peine à danser, à arpenter la scène, à jeter en l’air des coups de pied en rythme ou à faire participer les spectateurs.


Côté cour, un clarinettiste que les fidèles lecteurs de ce site connaissent bien, puis qu’il s’agit d’Hugo Proy, que nous avions déjà rencontré ici avec sa fratrie, ou encore avec la comédienne Marguerite Courcier.

Je l’écris, je le ré-écris, Hugo Proy est un véritable virtuose de cet instrument.
Ses envolées dans les aigus, ses volutes musicales qui montent dans le ciel marciacais, sa technique irréprochable qui ne cède jamais aux effets faciles, son discours musical lyrique au possible, tout ceci est absolument remarquable !
Les passages en polyphonie avec la trompette sont magnifiques, une belle osmose règne alors.

Derrière eux, une rythmique d’enfer.

Au banjo et à la guitare au résonnateur métallique, William Öhlund et Baptiste Hec font ronfler les chevaux-vapeurs de cette machine lancée à vive allure.
Les mélodies viennent se poser sur leur épatante capacité à distiller cette pulsation, ces grooves enlevés et enfiévrés si particuliers des années 20.

 Des grooves qui prennent toute leur place notamment dans cet hommage à une danse très en vogue à l’époque, le Shim Sham Shimmy.

Mister Öhlund se lancera parfois lui aussi dans des soli très appropriés, donnant une couleur très intéressante au propos général.
Ce sera notamment le cas dans cette chanson très drôle When the banjo plays, every one is walking away, une composition du groupe, qui ne fait donc pas que de ressusciter un répertoire, mais contribue à faire vivre cette musique.

Mister Hec quant à lui chante également, notamment dans une superbe ballade, où il est question de la lune.

A la contrebasse, Gabriel Seyer assure une assise parfaite. Lui aussi est un très bon technicien de l’instrument, avec des passages en solo épatants.

Le groupe se caractérise également par de très belles harmonies vocales, parfois proches de la technique de la "close harmony". Là encore, une parfaite cohésion règne.

Un titre résolument féministe, annoncé de façon toujours jubilatoire et un peu provocatrice par Angela va ravir le public, Any kind of Man would be better than you.

Sur le dernier titre, les spectateurs se lèveront, taperont en mesure dans les mains, et feront vibrer la grande toile surplombant la place de Marciac.

Une ovation unanime amplement méritée sera réservée à ce formidable quintet.
Ces cinq jeunes musiciens vous donnent une de ces sacrées pêches, et vous communiquent une énergie et des ondes on ne peut plus positives.
Un vrai beau moment du Festival Bis !

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