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Slava's Snowshow

© Photo Y.P. -

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Let it snow, let it snow, let it snow…

 

Une féérie ! Un rêve éveillé !

Une référence en matière du très difficile art du clown.

 

Il a donc neigé dans la magnifique salle du Majesctic, la scène de Montereau-Fault-Yonne où les spectateurs ont pu découvrir ce spectacle mythique donné depuis trente ans dans quelque quarante pays, dans deux cent vingt-cinq grandes villes.

Un spectacle créé par Slava Polunin, l’un des plus grands clowns depuis que le clown est clown.

 

Un monde onirique, poétique. Un monde destiné aux enfants et à ceux qui ont su le rester.

 

Tout le monde a vu au moins un jour ou l’autre la silhouette des personnages créés par Slava.

Lui, en combinaison jaune, écharpe et pantoufles rouges, hirsute, l’air triste, et ses compères, grands manteaux verts et casquettes aux gigantesques rabats.

Leur point commun : le nez rouge qui, même s’il n’est pas tout rond, reste le symbole du clown.

Un clown jaune et six augustes verts.

 

Durant près de deux heures, les sept artistes vont nous plonger dans un véritable enchantement.

Petits et grands allons être embarqués dans un gigantesque et merveilleux tourbillon de neige, de bulles, de ballons colorés, de vent, de toile d’araignée.

Ou comment faire cohabiter des émotions intenses et délicates avec le plus grand et le plus joyeux des chaos.

 

Qu’est-ce qu’ils nous disent sur scène, ces clowns, ces étranges personnages aux habits élimés, aux mimiques tellement expressives, et à la gestuelle si travaillée ?

Ils nous parlent de nous, ils nous tendent un miroir.

Dans un monde hostile, symbolisé par le froid et la neige, l’homme se débat comme il peut pour accéder à une existence même dérisoire.

En effet, la dérision, omniprésente, nous rappellera notre petite condition humaine.

 

Pour ce faire, les sept artistes vont avoir recours à différents artifices.

Dans une succession de tableaux plus drôles les uns que les autres, dans une impressionnante et toujours réjouissante économie de moyens, les expressions, la gestuelle vont faire fonctionner à plein régime nos zygomatiques.

Ou quand hausser un seul sourcil déclenche l’hilarité.

Ou quand lever les bras fait applaudir toute une salle.

Ou quand esquisser un tout petit pas de danse sur la version de Luiz Henrique de Mas que nada provoque des rires nourris.

 

Et puis, bien entendu, à l’opposé de cet art d’aller à l’essentiel, la démesure.

Dans la salle, nous aurons des tornades, des tempêtes, des averses (si, si, une grande leçon d’humidité…), nous nous retrouverons englués dans les rets d’une gigantesque arachnide, j’en passe et non des moindres.

 

Ce spectacle repose sur une grosse production. Pour arriver à créer un tel sentiment de chaos il faut beaucoup de matériel technique et d’accessoires. Nous allons en prendre plein la tête, les yeux, les oreilles. Plein les sens.

 

Les chères têtes plus ou moins blondes ne vont pas bouder leur plaisir à crier, à manifester leur joie, leur enthousiasme devant tant de magie. Pensez-donc, la neige qui tombe à gros flocons, se lancer dans une bataille de neige à travers toute la salle, ça n’est pas tous les jours que ceci leur est permis.

 

Quant aux plus grands qui aimeraient en faire tout autant (certains ne s’en privent pas), ceux-ci ne peuvent qu’apprécier le propos à la fois symbolique et poétique qui se dégage en permanence de cette succession de scènes plus réussies les unes que les autres.

 

Le final sera époustouflant.

Nous repartons du théâtre avec des images et des émotions incroyables en tête, avec le sentiment d’avoir partagé un merveilleux moment onirique et unique.


 

© Photo Y.P. -

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