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Cinq de cœur - Oh la belle vie !

© Photo Y.P. -

© Photo Y.P. -

En France, c'est bien connu, tout commence et tout finit par des chaussons !
Ce sont en effet cinq paires de pantoufles qui nous accueillent, devant le rideau tiré de la mythique salle de l'Alhambra.

Nous n'allons pas tarder à comprendre le pourquoi de la présence de ces accessoires...
Le jour se lève sur le petit monde du groupe vocal Cinq de cœur ! Allez hop, tout le monde hors du lit !

Dans une première saynette très « morriconienne », très « straussienne », très « vivaldienne » et très « colemanienne », les cinq chanteurs vont débuter leur show.

Un remarquable show.
Un spectacle qui va mêler extraits du répertoire classique, tubes de comédies musicales, chansons françaises, qui va mettre en avant le talent vocal et lyrique a capella, l'humour déjanté, la drôlerie très spirituelle, sans oublier les runing-gags en tous genres.

Le talent de ces cinq-là, nous nous en rendons compte immédiatement !
Dans la chanson-titre du spectacle, composée par Raymond Lesénéchal et immortalisée par Sacha Distel, la qualité musicale de ces compères et commères saute aux oreilles.

Quelle technique vocale, quelle homogénéité des tessitures, quelle pâte sonore !

Dans la grande tradition des plus célèbres ensembles vocaux, les deux soprani Pascale Costes et Karine Sérafin, l'alto Sandrine Montcoudiol, le ténor Patrick Laviosa (par ailleurs virtuose du mégaphone) et la basse Fabian Ballarin (incomparable Beat boxer) vont nous enchanter.

La formation classique est évidente. Ces cinq-là savent y faire, c'est peu de l'écrire !

Et puis, chanter de la sorte, en exécutant toutes sortes d'irrésistibles gags visuels et gestuels, croyez-moi, ce n'est pas donné à tout le monde !
C'est d'ailleurs ce qui provoque les fous-rires de la salle, ce décalage entre la technique vocale irréprochable et la vis comica affirmée des artistes.


De grands moments nous attendent, parmi lesquels une version épatante du titre de Jean Yanne « Pourquoi m'as-tu mordu l'oreille ? », un « été indien » très amplifié, une œuvre de Saint-Preux très particulière ou encore des extraits de comédies musicales elles aussi interprétées de façon hilarante.
Mais je n'en dis pas plus...

Les arrangements sont somptueux, chacun-chacune à son tour étant soliste, les quatre autres assurant qui des contre-chants, des contrepoints, des vocalises ou encore des motifs rythmiques, à la manière de mon groupe vocal américain préféré, Take 6.

Des décalages, des ruptures, des moments de second degré pimentent le tout, pour nos plus grands bonheur et plaisir.


Une séquence formidable va décider de tous les dialogues parlés de cette heure et quart que dure le show. C'est malin, c'est très fin.

La mise en scène de Philippe Lelièvre est basée sur une judicieuse scénographie.

Cinq grands éléments de bois seront tour à tour des lits, des vestiaires, un bar, un tapis roulant, une console de DJ, un radeau, etc, etc...
Tout ceci est très intelligemment pensé et réalisé !

Et puis, insensiblement, nous recevrons également beaucoup d'émotion et de tendresse...

Impossible de laisser partir les cinq musiciens sans leur demander un rappel. Et quel rappel !
Et nous de continuer à siffloter dans la rue Yves Toudic la Soul Bossa Nova de Quincy Jones !

Avant de conclure ce papier, il me faut absolument mentionner Mathieu Bionnet pour sa remarquable prise de son FOH.

Nous percevons aisément grâce à lui toutes les subtilités des différents parties vocales.

 

Ah oui alors, c'est bon de voir ce show !

Ah bah d'accord ! Pas gêné ! J'ai compris ! Au temps pour moi ! C'est pas grave !

Oh le beau spectacle !
Rien de tel pour oublier la morosité ambiante !

Allez toutes affaires cessantes applaudir le groupe vocal Cinq de cœur à l'Alhambra !

Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !

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