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Henry Acker au Festival Django Reinhardt / Village des Luthiers

©Photo Y.P. -

©Photo Y.P. -

L'un des charmes, l'une des particularités du festival de jazz Django Reinhardt de Fontainebleau, l'un de ces charmes, c'est évidemment l'incontournable et célèbre Villages des Luthiers.


A l'ombre des platanes (forcément plus en fleurs, à cette saison), des petits stands accueillent les luthiers, donc, qui proposent aux festivaliers leurs plus belles réalisations en matière d'instruments à cordes.


On y retrouve notamment les célèbres et nobles artisans Jérôme Marchand, Philippe Cattiaux, Florian Jégu ou encore Marco la Manna.
Bien entendu, il est possible d'essayer tous les instruments, et même de se lancer dans un ou plusieurs bœufs endiablés entre aficionados.


Mais il y a un autre aspect artistique essentiel, proposé dans cet espace de verdure et de culture.


A l'intérieur de ce village de passionnés, une deuxième scène accueille des groupes amateurs, ou semi-professionnels, dont la raison d'être est le jazz manouche.


En cette troisième journée de cette édition, une véritable découverte : Henry Acker !


Ce jeune guitariste de quinze ans, originaire de Boston, Massachussets, a déclenché des salves d'applaudissements !
Oui, vous avez bien lu ! Quinze ans !


Comme il est jouissif de découvrir un jeune musicien talentueux !
Un jeune musicien dont c'est la première participation à ce festival consacré à l'héritage de Django Reinhardt !

 

Oui, Henry Acker est un virtuose ! Ce qu'il nous a donné est remarquable de technique et de sensibilité !


Alors, oui, il peut jouer beaucoup de notes à la minute, mais là n'est pas l'essentiel.
Ce qui compte, c'est que ces notes-là sont indispensables ! Et qu'elles sont jouées avec beaucoup de feeling.

Alors certes, une question se pose : comment devient-on guitariste de jazz manouche, à Boston ?

Le papa d'Henri Hacker était lui-même musicien, guitariste, et évidemment, il est probable que dans la famille, l'ADN comporte un gène pourvu de six cordes.

Henri a pris des cours à New-York avec Franck Vignola, célèbre et incontournable guitariste outre-atlantique. Et puis, il y a eu également YouTube, m'a-t-il confié !

Pour ce concert à Fontainebleau, il joue entouré de trois musiciens, Mathieu Chatelain à la guitare rythmique,  William Brunard à la contrebasse (nous l'avions entendu la veille au sein du Gwen Cahue Trio) et Mizuyo Kawamata, talentueuse violoniste.

 

Henri et Mizuyo s'entendent remarquablement !
Chacun à son tour prend son solo, assis qu'il ou elle est sur la rythmique imparable des deux autres compères.
Il est impossible alors de ne pas penser aux différentes formations de Stéphane Grappelli ou encore de Didier Lockwood.

 

Durant cette demi-heure qui est passée beaucoup trop vite, nous avons assisté à un formidable moment musical.
C'est certain, Henri Hacker est promis à un grand avenir.

Je lui ai demandé comment il envisageait son futur artistique.
La réponse a fusé : jouer le plus possible, dans le plus grand nombre des festivals possible.

Quelque chose me dit que ce souhait se transformera très rapidement en certitude.

Retenez bien le nom de ce jeune homme : Henry Acker !

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