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Ducobu, le spectacle

© Photo Y.P. -

© Photo Y.P. -

Ca devait bien arriver un jour !
C'était écrit !

Après 25 bandes dessinées traduites en 11 langues, après 3 romans, 3 films (bientôt 4...) avec plus de 4.000.000 spectateurs dans notre seul hexagone, Ducobu arrive enfin sur une scène...

Pas besoin de le présenter Ducobu.
La dégaine rondouillarde, la mèche de cheveu rebelle, le sweat-shirt rayé jaune et noir de véritable bagnard de l'école Saint-Potache, cet élève-là est au cancre ce que Lindt est au chocolat ou Oléron à l'huître : un sommet, une apogée, une référence difficilement égalable !

On ne change pas une équipe qui gagne.
Cette équipe-là, assurément fine, est emmenée par Caroline Magne, qui avait monté la saison passée une formidable version du best-seller pour très jeunes enfants Ernest et Célestine. Je vous en avais tressé les lauriers ici-même.

Melle Magne poursuit donc sur son épatante lancée, pour nous proposer une très réjouissante adaptation de ce Ducobu.

Oui, durant une heure et quart, petits et grands vont pouvoir enfin entendre et voir, en chair et en os, le cancre le plus célèbre de France et ses camarades d'aventure.

C'est le surveillant-général de Saint-Potache qui nous accueille dans la salle.

Un surgé comme on n'en fait plus, avec un porte-voix, qui nous annonce que cette année, nous les élèves-spectateurs, nous allons en baver !

Il en profite, c'est très malin, pour nous rappeler les consignes en vigueur : dans ce spectacle... on peut prendre des photos avec son téléphone en mode avion.
Très malin également ses interventions futures dans la salle, afin de permettre les changements de tableaux.

(A ce propos, il faut souligner le beau décor à base de (très) grandes projections vidéo sur trois écrans de peintures digitales fort réussies. Nous restons dans la BD, en quelque sorte...
Nous devons ces œuvres graphiques à Yves Damin, qui avait déjà ravi le public d'Ernest et Célestine.)


Léonard Vicari l'incarne avec une belle énergie, ce surveillant-là, ainsi que Néness. Les fans de la série savent de quel squelette je veux parler !

Et puis nous retrouvons Monsieur Latouche, le maître aux grosses lunettes et aux cheveux gramouillés.
Eric Beslay est épatant dans ce rôle où il en fait volontairement des tonnes, pour notre plus grand plaisir. La consigne est ici de prendre une gestuelle et des mimiques outrées.

C'est ensuite au tour de Léonie d'entrer en scène. La première de la classe. La surdouée. La première en tout. Celle qui est immédiatement partante pour n'importe quelle matière.

Léonie, c'est la remarquable Amandine Toldo.
Oui, je pèse cet épithète « remarquable ».
Durant tout le spectacle, Melle Toldo crève le plateau, de par son interprétation de cette gamine forte non pas seulement en thème mais en tout.

Il faut absolument regarder la comédienne lorsqu'elle ne parle pas. (Quand elle parle, aussi, bien entendu, mais également lorsqu'elle ne parle pas...).
Ses mimiques, ses airs courroucés, son sourcil gauche qui se fronce (Voyez comme je l'ai regardée, tout de même...), ses yeux qui se lèvent au ciel, ses moues d'indignation, tout ceci est littéralement magnifique.
Nous avons vraiment en face de nous une élève de dix ans du CM2.
L'interprétation de Melle Toldo force le respect ! Chapeau !

Et puis, voici Pierre Delage, qui incarne notre héros.
Quelle énergie, quel rythme, quel sens du personnage, quelle réussite dans cette mise en voix et en corps de ce gamin allergique à l'école !

Cerise sur le gâteau, ce spectacle est également un spectacle musical, avec chansons et danses. (Je n'oublie pas de citer le chorégraphe Vincent Brisson ! )


Caroline Magne a en effet parodié certaines œuvres musicales pour en tirer de jubilatoires moments chantés et dansés.
Des hip-hop enfiévrés, un flash-mob endiablé, durant lequel votre serviteur n'a pas donné sa part au chat, une version étonnante du trop célèbre tube du film les Choristes, une autre très saturée du thème du film Pirates des Caraïbes...
On sent chez Pierre Delage et Amandine Toldo une solide formation musicale. Amplifiés et légèrement "réverbérés", les deux artistes maîtrisent l'art de la comédie musicale !

Les petits et les grands sont fortement sollicités, et tous réserveront un tonnerre d'applaudissements aux comédiens lors des saluts.

On l'aura compris, j'ai passé soixante-quinze minutes exquises et réjouissantes au Théâtre de la Tour Eiffel.
Ce spectacle jeune public fait partie de ceux qu'il ne faut pas laisser aux seuls petits spectateurs.

Alors évidemment, si vous-même n'avez pas de progéniture, soit vous y allez tout seul, soit vous empruntez vos neveux jumeaux, un petit voisin, ou encore la fille de votre boulangère, et vous allez applaudir Ducobu et ses petits camarades !
Croyez moi, vous ne le regretterez pas !

 

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