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Au secours ! Les mots m'ont mangé

(c) Photo Y.P. -

(c) Photo Y.P. -

Tout comme Victor Hugo, Bernard Pivot nous fait sa petite causette.
Oui, nous allons assister à une sorte de causerie, une lecture.


L'ex-animateur de la mythique émission « Apostrophes », sur Antenne 2, (tout ceci ne nous rajeunit pas...), la star du PAF des années 70 et 80 va nous lire son ouvrage « Au secours, les mots m'ont mangé ! », paru en 2016.

 

Il arrive côté jardin et s'installe à un pupitre translucide.
L'oeil est malicieux, comme toujours, la mèche blanche de côté est plus ou moins rebelle.
Il commence à lire.


Il va nous raconter l'histoire (imaginaire ?) d'un écrivain qui s'est fait littéralement dévorer par tous les mots contenus dans son meilleur copain, à savoir le petit Larousse illustré.
De sa naissance à sa mort, et à sa confrontation avec son créateur, cet auteur virtuel va se raconter à travers les mots et la voix de Pivot.


L'homme a beaucoup lu, je n'apprendrai rien à personne.
Ce qu'il va nous dire est un mélange de différents styles, une sorte de fusion littéraire de Devos, Vialatte, Allais, et mon maître Philippe Meyer.


L'homme de lettres n'est pas comédien, il lit « en mettant le ton », comme disait M. Invernizzi, mon instituteur du CM2.


Au niveau mise en scène, il passera tour à tour de son pupitre à son bureau (encombré de dictionnaires et d'un ordinateur portable qui restera fermé), du bureau à son pupitre, puis du pupitre à une table côté cour, pour finir debout devant nous.


Les aficionados sont enchantés par ses bons mots.


Trois moments m'ont bien fait rire : les surnoms amoureux que la femme de l'écrivain et lui se donnent (je vous laisse découvrir), la façon qu'a cet auteur de réduire une phrase traitant de sincérité et de chasse en Finlande.
Et puis l'imitation de Patrick Modiano, qui est excellente.


Pivot joue avec les mots. Il les savoure, les déguste. Il s'amuse et se fait plaisir.
Le public venu « le voir en chair et en os » (je cite une septuagénaire assise devant moi) s'amuse aussi et se fait tout autant plaisir.

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