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Liberté ! (Avec un point d'exclamation)

(c) Photo Y.P. -

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Liberté, j'écris ton non.
Ou ton oui. Ou ton non. Ou ton oui.


C'est l'histoire d'un homme qui ne parvient pas à choisir. Pour lui, choisir est une torture, un calvaire, un enfer qui vaut bien l'endroit !
Cette phobie du libre-arbitre va être le prétexte à une réflexion à la fois vertigineuse, surréaliste et fort réjouissante.


Nous allons réfléchir avec le comédien au concept de Liberté. (Avec ou sans point d'exclamation.)
Gauthier Fourcade, que je soupçonne de nourrir une certaine passion pour la philosophie, va nous proposer de le suivre dans une brillante et drôlissime causerie.


Mais il ne fera pas que causer, il va agir. Et pas qu'un peu !
Pour illustrer sa démonstration, il va nous révéler quelques-unes de ses inventions, telles que les moulins à paroles générateurs d'électricité, ou encore les voitures qui ne peuvent tourner qu'à droite, ou aller éventuellement tout droit.
Forcément, ne pouvant choisir, autant ne tourner en permanence que d'un seul côté.


Si ça fonctionne ? Un peu mon n'veu !
D'ailleurs, votre serviteur se fera avoir en beauté !

 

Le comédien va surgir de là où l'on ne l'attendait vraiment pas.
Fardé, les cheveux hirsutes, c'est une sorte de clown savant, une sorte de « Diogène des temps modernes ». qui nous fait face et qui va nous éclairer grâce au verbe et surtout grâce aux calembours.


Oui, il y a du Devos dans cet homme-là !

Oui, ces jeux de mots très amusants (je résiste vraiment à vous livrer l'un d'entre eux), ces jeux de mots mettent en application la liberté de choisir : version littérale du propos, ou version calembour ?
Camarade, choisis ton camp.


Fourcade est vraiment très drôle, pince-sans-rire et d'un sérieux à toute épreuve.
Il ne ménage pas sa peine et finira en sueur.


La mise en scène de William Mesguich est très alerte, très précise. Il aurait été dommage de se priver de mouvement dans cette heure assez folle.
Tout ceci est très visuel, on est dans le burlesque assumé de belle manière.

Le comédien arpentera beaucoup le plateau, et utilisera des accessoires de façon très judicieuse. Un petit tableau noir, des étiquettes de mots, comme dans une classe.

Il nous présentera également son alter-ego et sa future conquête rencontrée grâce à sa demi-fesse.
C'est comme je vous le dis !

 

Ce spectacle est très fin, très spirituel.
J'assume l'emploi de cet adjectif qualificatif un peu suranné, « spirituel », qui convient tout à fait.
On rit beaucoup durant cette heure, et nous sommes vraiment interpellés par le concept et la démonstration de Gauthier Fourcade.

Alors évidemment, j'ai un regret, celui de n'avoir pas matériellement pu assister plus tôt à ce très beau moment de théâtre : la dernière aura lieu la semaine prochaine.
Mais Sylvia Roux, la directrice artistique du Studio Hébertot m'a livré un scoop : elle envisage de reprendre ce spectacle pour soixante dates la saison prochaine.
Je vous en reparlerai donc à cette occasion !

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