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Le petit poilu illustré

(c) Photo Y.P. -

(c) Photo Y.P. -

Moi mon colon, celle que j'préfère, c'est celle du Lucernaire !


La guerre de 14-18.

Environ 17 millions de morts, civils et militaires, sans compter les victimes indirectes dues à la terrible grippe espagnole.


Peut-on subtilement faire rire de tout ceci, tout en racontant de façon on ne peut plus pédagogique et efficace, et en une heure de temps, ces quatre années d'enfer ?


Alexandre Letondeur, l'auteur de ce spectacle vous répondra d'un mot d'un seul : oui !
Et il aura bien raison. Son entreprise fonctionne au delà de toute espérance.


Ce Petit poilu illustré, co-interprété par Romain Puyuelo et mis en scène par Ned Grujic relève de cet exploit.
Avec cette gageure supplémentaire de s'adresser comme il est dit sur l'affiche à des jeunes de 7 à 107 ans.


Paul et Ferdinand (Tiens tiens. Dis-moi, Céline....) sont deux piou-pious. Morts.
La couleur est annoncée.


Ils reviennent sur terre avec mission d'informer les jeunes générations de ce qui s'est vraiment passé.
Le duo, en vareuse et capote "bleu horizon", bandes molletières assorties et casque réglementaire, le duo entre en fanfare sur la scène.


Avec un détail qui n'échappera pas longtemps à personne : ils ont un faux nez rouge !
Ce sont donc deux clowns musicaux et pédagogues qui se présentent devant nous.
En soixante minutes, nous allons voir défiler le tragique livre d'heurs (et surtout de malheurs) de cette guerre.


Ici, c'est l'humour ravageur, les gags burlesques, le côté parfois slapstick qui va primer, et qui va permettre aux spectateurs de parfaitement comprendre ou de réviser les tenants et les aboutissants de cette période funeste.


La mise en scène de Grujic est efficace en diable et pêchue au possible.

Les deux compères n'arrêtent pas, les différents tableaux s'enchaînent, pas de temps à perdre.
La scénographie (nous sommes dans une chambre d'enfants, avec les jeux, un parc, un petit tableau noir...) et la dramaturgie comptent nombre de morceaux de bravoures concernant Verdun, le Chemin des dames, Douaumont, ou encore la bataille de la Marne.
(Je vous laisse évidemment découvrir par vous-mêmes.)


Messieurs Letondeur (qui utilise très finement une certaine ressemblance avec l'immense Bourvil) et Puyuelo jouent avec le public, voire le très jeune public.
Il savent parfaitement tenir la salle.


Le final est très réussi, invitant sur scène une réelle émotion.
Les jeunes sont pris à partie.
A eux d'être les passeurs de cette histoire, à eux de comprendre le message : plus jamais ça !
Je suis certain, en ayant assisté à ce spectacle, que ce message-là passe sans conteste.


Ce ne sont pas les petits de huit ans du Centre de Loisirs du Moulin vert (Métro Alésia...) et les plus grands du CFA de Poissy qui me diront le contraire.


Voici donc un cours d'histoire comme on aimerait en trouver dans nos écoles et collèges !

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