26 Avril 2016
Il fallait bien cet homme en habit rouge pour concevoir un spectacle à la mémoire de la dame en noir.
Cet homme en habit rouge, c'est Roland Romanelli.
Compagnon de tournée de Barbara pendant vingt ans.
Compagnon tout court pendant huit.
S'il en est un qui l'a bien connue et qui peut en parler en connaissance de cause, c'est bien lui.
C'est d'ailleurs le propos de la voix-off d'Eric-Emmanuel Schmitt, le metteur en scène, avant le lever de rideau.
Encore fallait-il, pour monter ce récital, trouver une interprète.
Romanelli l'a trouvée : c'est son actuelle compagne, Rebecca Mai.
Si ça fonctionne ? Ah oui, alors !
Rebecca, accompagné de son homme à l'accordéon et au piano, de Jean-Philippe Audin au violoncelle recrée de brillante façon le monde de la monstresse sacrée !
Toutes les grandes chansons sont là, et grâce à la mise en scène intelligente de Schmitt, l'hommage est parfait.
Il n'est pour s'en rendre compte, que de constater que tous les fans participent en chantant à mi-voix les chansons.
Un petit bémol : les textes de Romanelli sont parfois un peu faibles, et dits d'une voix qui gagnerait à être plus assurée, moins monocorde. Dire un texte, c'est un métier. Mais passons.
Les lumières de Jacques Rouveyrollis, la video d'Antoine Manichon participent à la réussite du spectacle.
Sans oublier des extraits d'interviews de la Barbara qui viennent fort à propos ponctuer le récital, pendant qu'un rocking-chair se balance seul. Un très bel effet.
Au final, beaucoup d'émotion de retrouver l'interprète de l'Aigle Noir, de Göttingen, de la Petite Cantate, et bien d'autres « tubes ».
Oui, définitivement oui, Barbara fait partie de notre patrimoine commun !